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Tout savoir sur l'Institut de formation professionnelle et permanente d'Aurillac en cinq questions-réponses

Près de 3,2 millions d'euros, le coût total du projet 2019 porté par l'Institut de formation professionnelle et permanente (IFPP) d'Aurillac, situé 8, rue Agricol-Perdiguier. De mars à décembre, le site va entièrement rénover son pôle alimentation doté jusque-là de laboratoires et d'ateliers devenus obsolètes. Un pas dans une nouvelle ère pour une hausse espérée des effectifs. Pour ceux qui ne connaissent pas l'IFPP d'Aurillac, voici quelques éléments de compréhension sur son rôle économique et formateur dans le Cantal.

1. C'est quoi l'IFPP ?

L'Institut de formation professionnelle et permanente d'Aurillac (IFPP) propose des formations, du CAP au BTS, du contrat d'apprentissage au contrat de professionnalisation et de la formation professionnelle continue. En 2018, il a ouvert de nouvelles sections (brevet de technicien supérieur professions immobilières et brevet professionnel préparateur en pharmacie) et d'autres encore, cette année : trois mentions complémentaires (vendeur spécialisé en alimentation, sommelier et cuisinier en desserts de restaurant). Mais aussi : brevet professionnel boucher ; brevet technique des métiers pâtissier, confiseur, glacier, traiteur ; brevet de technicien supérieur négociation et digitalisation de la relation clients ; titre professionnel gestion de la paie et du social. Chaque année, près de 350 apprenants de 16 à 29 ans s'y forment. L'IFPP est partenaire de 350 entreprises pour assurer la formation sur le terrain mais aussi de lycées professionnels aurillacois, comme Monnet-Mermoz qui prête son atelier mécanique poids lourds une semaine par mois aux apprenants.

2. Est-ce qu'on est sûr de trouver un emploi à la sortie ?

L'an dernier, 120 jeunes sont sortis diplômés de l'IFPP et une trentaine ont souhaité poursuivre leur formation après l'obtention du diplôme, 2 % à 3 % ont changé totalement d'orientation. « Globalement, ils trouvent un emploi localement et rapidement, explique Muriel Cano, la directrice de l'IFPP. Très peu s'expatrient : nous en avons eu deux ou trois seulement, en cuisine, qui sont partis. » Dont un parti pour les cuisines d'un 3 étoiles à Courchevel, tout de même.

Les filières qui recrutent le plus : « la mécanique automobile, poids lourds. Le BTS vente a fait un bond fantastique. La coiffure et la boucherie se maintiennent bien aussi », selon Thierry Perbet, président de l'IFPP.

3. Pourquoi un plan de restructuration du pôle alimentation ?

« Le site date des années 70. Il fallait que l'on évolue sur ces ateliers, qui datent de trente ans et sont obsolètes, pour répondre aux normes. Sans oublier que, pour recruter les élèves, c'est parfois difficile : notre département affiche une population en baisse et son accessibilité pose difficulté », précise Thierry Perbet, président de l'IFPP d'Aurillac.

4. Qu'est-ce que ça va changer ?

Dans l'espace forum, dès l'entrée de l'IFPP, on pourra voir les jeunes travailler dans les ateliers. Les laboratoires seront disposés en bulles à l'intérieur du forum. L'atelier boucherie de 199 m² proposera 16 postes de travail, la pâtisserie, 18 postes sur 163 m² (contre 12 jusqu'à présent), la boulangerie, 16 postes sur 186 m² et l'atelier cuisine 16 postes sur 215 m². Chaque atelier sera équipé en tableaux numériques. Le réfectoire de la cantine sera déplacé et un magasin d'exposition des savoir-faire sera installé sur 47 m² « car on souhaite montrer ce que nos jeunes font, comme les sculptures en pâtisseries et boulangeries, par exemple. Notre objectif est à la fois de répondre aux besoins de nos entreprises et de former des jeunes dans le Cantal où il y a des débouchés, leur proposer un avenir, les diplômer et les qualifier. Et, bien sûr, leur donner la possibilité de rester sur nos territoires. En novembre dernier, on avait 80 postes non pourvus en alternance au CFA alors on ne peut que progresser. »

5. Mais, durant les travaux, comment vont être assurés les cours ?

Durant les travaux, actés de mars à décembre, les 350 apprenants de l'IFPP, du CAP au BTS en passant par la formation professionnelle continue, ne devraient pas être trop impactés, le chantier se déroulant dans le forum à l'entrée du site. « Sur les cinq laboratoires à rénover, un seul sera fermé mais uniquement début juin alors que les cours s'achèvent normalement en juillet, argumente Thierry Perbet. Ils ne perdront qu'un mois. Et les examens auront bien lieu dans notre établissement, seuls les élèves de cuisine passeront leurs examens au lycée Raymond-Cortat. »

Installé près du futur pôle alimentation, par ricochet, le salon de coiffure de l'IFPP va bénéficier d'un relooking complet et d'un changement de décor. Lui aussi en avait bien besoin.

Source : www.lamontagne.fr
Article rédigé par Magali Roche